AtariAge propose régulièrement des adaptations Atari ST pour notre Jaguar préférée. Et ils font bien : la qualité est toujours au rendez-vous avec un packaging parfait et d'excellentes conversions. Aujourd'hui, il est possible de pré-commander Fantasy World Dizzy et le mythique Speedball 2 des Bitmap Brothers (ce dernier est un de mes jeux préférés, tous supports confondus).
Brett Hull Hockey a une place importante dans ma vie de retrogamer et je me devais d'en parler ici pour la rubrique des petites histoires de la Jaguar. L'origine de mon engouement pour ce jeu débute en 2003 mais c'est par le biais d'une autre console que tout a vraiment commencé.
En 2002, j'avais en effet un peu mis la Jaguar de coté pour vivre l'aventure Dreamcast, d'ailleurs dès 2003 beaucoup de fans de cette console sont devenus retrogamers sans trop s'en rendre compte ! Ma passion pour les jeux de sports a toujours été très fortes, j'ai acheté à ce moment le jeu NHL 2K simplement au départ pour compléter ma collection Dreamcast, et petit à petit la fièvre du hockey s'est emparée de moi pour grandir et ne plus jamais me quitter. Je n'ai pas d'explication sur le pourquoi du comment mais le hockey me fascine vraiment et je suis d'ailleurs depuis plusieurs années un grand fan de l'équipe locale de hockey les Hogly de la Roche-sur-Yon.
Un peu d'hsitoire... Le hockey sur glace est un des 4 sports majeurs en Amérique du Nord. Brett hull a joué en NHL de 1986 à 2005 et reste le 3e marqueur de tous les temps de cette ligue avec 741 buts dont 86 sur une seule saison. Créer une licence à son nom était donc une très bonne idée de la part d'Accolade. Mais bien qu'il soit sorti sur SNES en 1994 et listé sur cartouche et CD par Atari et par certains vendeurs par correspondance (La vente "en ligne" n'existait pas à cette époque !) le jeu Brett Hull Hockey pour Atari Jaguar a disparu, sans voir le jour officiellement. Le plus surprenant c'est qu'il a été testé par 2 magazines américains de l'époque (en avril et mai 1996 dans Game Players et Next Generation https://retrocdn.net/images/4/49/GamePlayers_US_0904.pdf). Cependant, dès 1996, on sait que des versions béta existent en cartouche (surement celles déjà envoyées à ces 2 magazines ?). Il va réapparaitre lors de conventions au début des années 2000 (Une version CD sera même vendue par le forum JS2 en 2009).
En 2004, B&C, le célébre vendeur de matériels Atari, décide de vendre des copies de la version cartouche du jeu en leur possession : une version béta avec quelques bugs plus ou moins génants. Ainsi ma decision est prise : je veux ce jeu !
2 novembre 2004 : Je reçois ma cartouche de Brett Hull Hockey suite à une commande groupée sur le forum Yaronet. B&C vend le jeu sans boite ni notice ni rien d'ailleurs. Juste la cartouche avec son pseudo-autocollant fait maison en photocopie couleur basse résolution sur une feuille de papier et recouverte de plastique autocollant type livre scolaire. Je ne vais pas vous refaire le test du jeu ici mais voici quand même un gros petit résumé.
Avec Brett Hull Hockey sur Jaguar on est entre admiration, surprise et frustration. La partie sonore (musique, son et commentaires) surclassent presque tout ce qui existe sur la console ! Pas forcément en terme de qualité mais au niveau diversité. Les commentaires de Al Michaels apportent un plus indéniable en terme d'immersion vidéoludique. Les graphismes à part les sprites utilisent une palette 16 bit mais la compresssion est telle qu'ils perdent en qualité. Concernant ces sprites on reste sur du 16 bit mais c'est "qualité console 16 bit" on est loin de NBA Jam... La patinoire est en 3D et plutôt réussie et le joueur a le choix de la caméra mais celle-ci provoque un zoom ou dézoom des sprites et parfois les joueurs ressemblent à une bouillie de pixels... Le niveau de difficulté est assez relevé et même avec de l'expérience on peut perdre un match. A mi-chemin entre arcade et simulation, le jeu ne propose pas de combat (à l'inverse de Hockey sur Lynx créé par le même développeur). Le palet (la rondelle / le puck) clignote parfois quand on joue sur une console 50hz européenne. Tout comme Rayman et NBA Jam T.E. je reste bouche bée devant le nombre de données stockées sur cette minuscule cartouche de 4 Mo ! Malgré tous ces défauts et bugs je prends toujours du plaisir à y jouer...
Pas mal occupé par différents projets sur Jaguar CD mais aussi le développement de Do the Same et Laddybugged, j'ai juste fait quelques parties du jeu jusqu'en 2011. Après avoir mis de coté mes hacks de Fever Pitch Soccer et International Sensible Soccer, ma soif de hockey et ma passion pour la Jaguar m'ont décidé à aller fouiner dans la rom de Brett Hull Hockey bien que je sache que cette passion qu'est le hacking est souvent illégale !
Janvier 2012 : Je commence à travailler sur le hack de Brett Hull Hockey avec des moyens très préhistoriques : un cahier et des stylos feutres. Après quelques mois et une petite démo lors de l'AC 2012, GGN anciennement du groupe Reboot et co-créateur du Raptor Basic, décide de me venir en aide en programmant un outil tournant sur PC (créé lui même en Basic ;) ). En avril 2013, je publie la rom intitulée JHL13.
Ce hack comprend :
- Les stats individuels de la saison 2011-12 de plus de 800 joueurs
- De nouveaux graphismes au niveau des fonds d'écran
- Des équipes étoffées comprenant jusqu'à 32 joueurs
- Une équipe de joueurs de légendes du hockey
- Un joueur de légende dans chacune des équipes
- Une équipe perso avec des personnes de la communautés Jaguar ainsi que des "guests" comme mon chien ou Demis Roussos (un clin d'oeil à GGN qui est grec)
- De nouveaux commentaire textuels présentant les équipes.
- Une vitesse individuelle des joueurs augmentée pour pallier la lenteur du 50 hz
In the rom ... Suite à de nombreux tests, j'avais remarqué que la vitesse des joueurs était calquée sur leurs caractéristiques affichées, et c'était de même pour presque toutes leurs capacités. J'ai concentré alors mes efforts afin que chaque joueur soit unique bien qu'à l'écran à part leur numéro, ils paraissaient identiques. Le travail consistant à suivre les joueurs réels de la NHL, j'ai alors mis en place des formules sur tableur pour adapter les stats aux caractéristiques et impératifs du jeu puis les appliquer à chaque joueur. Mais là ou dans le football les périodes de transfert sont définies en NHL, les joueurs peuvent changer d'équipe n'importe quand, ce qui compliquait les choses. J'ai remarqué aussi que les graphismes de fond étaient stockés en BPEG (JPEG pour Jaguar) et grace à l'aide précieuse de GGN, nous avons isolé et reconnu chacun d'eux, il devenait alors très simple de les remplacer ! Le travail à l'amélioration de l'éditeur et à mes formules mathématiques (ainsi que les parties de NHL 14 et 15 sur Xbox 360) ont eu raison de JHL 14 et j'ai décidé de prendre de l'avance en passant directement à JHL 15.
20 mars 2015 : sortie de JHL 15 (La sortie au mois de mars n'est pas anecdotique c'est au moment ou les mouvements d'effectifs sont presque "gelés" juste avant les Playoffs NHL). Sur AtariAge 2-3 personnes m'ont pas mal soutenu à ce moment là : JHL est une aventure humaine où j'ai pu compté à chaque instant sur GGN et puis Gaztee. Ce dernier me demande alors si je l'autorise à éditer sur cartouche le hack (ce qui peut paraitre amusant pour certains étant donné l'origine du jeu :D) ce que j'accepte immédiatement. Ma grande frustration d'apprenti coder de n'avoir jamais pu créer un vrai jeu s'est un peu dissipée à ce moment là... Quelques mois plus tard je reçois en cadeau une magnifique cartouche "cristal" de JHL 15 ! Ce jeu me parait être une étape vers le hack ultime et avec du recul je regrette certains choix graphiques un peu hideux pris dans cette version 15 ainsi que 2-3 stats érronées faute de béta-testeurs. Le Saint Graal serait de pouvoir ajouter toutes les équipes NHL actuelles ! J'ai alors passé des heures devant mon éditeurs héxadécimal à bidouiller et supputer, imaginer des solutions. Après plusieurs semaines de brainstorming je déchante et me rend à l'évidence : je n'ai ni les outils, ni les capacités pour réaliser ce rêve ! Il est temps de tourner la page... Pendant 3 ans et demi j'aurais donc passé le plus clair de mon temps libre sur ce projet un peu fou.
Après avoir donc abandonné JHL 17, je m'étais remotivé pour une raison bien précise pour JHL 19/20 mais des nouveaux bugs issus de mon hack et l'absence de retours des quelques joueurs qui avaient apprécié mon travail m'a définitivement motivé à dire STOP. J'ai aussi constaté que mes propres projets Jaguar n'avançaient pas du tout !
Aujourd'hui encore, l'envie de faire une mise à jour de JHL me traverse l'esprit très souvent, mais quand je repense à tout le temps que j'ai passé sur des détails et toutes les parties auxquelles j'ai joué pour optimiser certaines choses minimes que personne n'a remarqué, je me dis que "le jeu n'en vaut pas la chandelle"... Et je repense nostalgique à ma cartouche de JHL 15 (offerte par Gaztee) et cette finale de Coupe Stanley avec Les Penguins que je disputais en ayant réussi à contourner le bug des Playoffs avec juste 2-3 matchs à jouer, et que j'allais faire des captures d'écrans avec la Coupe, captures d'écran rares et exclusives... Et puis le drame s'est produit en août 2017...Adieu belle cartouche...
Hop hop hop ! Je ne voulais pas finir sur cette note triste du coup voici le lien ou se procurer :
!!! A usage personnel et merci de ne pas me dénoncer à la NHL ;) !!!
ps : si Gaztee un jour voulait sortir BHH en version Jaguar Game Drive (la cartouche avec lecteur SD Card) je serais prêt à l'aider bien sûr :) ! I love hockey !
Native devait être le shoot ultime de la Jaguar. Mais le développement s'arrêta tout net un jour de 1997 pour ne laisser que de beaux vestiges, parmi lesquelles une démo jouable.
Une courte vidéo d'un boss qu'on aurait du affronter.
La démo de Native est téléchargeable sur le site de Duranik : http://www.duranik.com/english/jaguar.html. On peut la graver sur un CD pour y jouer sur Jaguar CD mais il est encore plus simple de l'essayer sur Project Tempest.
Cette démo nous permet de se frotter à un morceau du premier niveau (l'écran gèle avant l'arrivée au boss) et malgré le coté pas fini, les décors animés, l'animation et la maniabilité laissent franchement rêveur. Ce shoot à la R-type aurait tout fracassé sur Jaguar s'il avait été mené à son terme.
Après un jour de repos, c'est reparti pour cette semaine spéciale 20 ans,
avec un petit récapitulatif sur les jeux Jaguar paru dans le n°108 d'Août/Septembre 1996 de ST Magazine, la bible des ataristes (tous les numéros sont trouvables en intégralité sur le site : http://www.abandonware-magazines.org/). L'article, signé Marc Abramson, dresse la logithèque idéale (oui, il y en a une sur Jaguar !).
Mais avec des persos sortis du chapeau d'Atari : Pulpito, un poulpe violet, Reggius un coq avec des lunettes de soleil, Vulky, le martien à un oeil ou encore un samouraï avec une tête de crabe (ou bien d'araignée)... Des persos qui ont certainement été recalés par Nintendo... :)
Pour moi, le coté freaks des persos a son petit charme :
J'aime beaucoup Pulpito, le poulpe violet et Bentley Bear, le nounours. C'est même un peu le Mario d'Atari. Il est apparu dans le jeu Crystal Castles sorti sur Atari 2600...
C'est bien jolie tout ça
Coté réalisation, Miracle Designs a vraiment soigné son jeu. Les circuits sont de très belles factures.
Le jeu bénéficie d'un Mode 7 grand luxe avec une animation d'une fluidité à toute épreuve et des graphismes quasiment sans pixellisation.
Il y a plus de mille couleurs affichées à l'écran (jusqu'à 4000 selon les sources) avec des scrollings différentiels pour les décors de fond. Quelques circuits présentent même du relief. Les pièges et les conditions (piste verglaçée, plage californienne, route vallonée...) sont différents à chaque fois et les obstacles en tout genre abondent.
Lors des courses, la musique typée Atari ST se fait titillante. Tout à fait le genre de mélodie à trotter dans la tête toute la journée.
pas Fun
Le plus grand défaut d'Atari Karts par rapport à Mario kart est qu'il ne propose aucune arme pour pimenter la course. Pas de retournement de folie ou de multijoueur dément, juste la course avec des concurrents comme dans un jeu classique.
Les carapaces explosives de Mario Kart ont été remplacées par des bonus posés sur le sol du style lapin qui vous permet d'accélérer ou la roue qui vous permet de mieux adhérer à la route. Rien d'incroyable en soit.
On notera aussi qu'il y a des malus : commandes inversées, carapace de tortue qui vous ralentira le Kart -et oui, on retrouve quand même les fameuses carapaces de tortue de Mario Kart- ...
Fun
Heureusement, le jeu a plein de qualités. La jouabilité est vraiment excellente, au moins égale à celle d'un Mario Kart et le challenge est bien pimenté comme il faut !
Le jeu propose des petits championnats qui se terminent par un affrontement contre un boss. Si vous gagnez contre le boss, vous pourrez le sélectionner et débloquer une nouvelle piste en plus d'une nouvelle coupe.
La difficulté est progressive et très bien étudiée. Plus on avance et plus la conduite se devra d'être technique et incisive.
Ce système de championnat allié à une difficulté qui vous oblige tout le temps à vous améliorer rend le jeu très accrocheur. J'ai pris beaucoup de plaisir à gagner sur le fil, sur la dernière course du championnat ou à débloquer par exemple Pum King, la citrouille démoniaque (mon perso préféré).
Copié collé imparfait du hit de Nintendo, Atari Karts est néanmoins un jeu très sympa,amusant, agréable et accrocheur. Si vous avez une Jaguar, n'hésitez pas !
La chance vous sourit, vous venez d'hériter de la fortune de votre grande tante. Seulement, là débute les problèmes, dans ses dernières volontés, la tata stipule que l'argent devra être dépensé dans la construction d'un grand parc d'attraction. N'écoutant que votre grand cœur, vous allez vous découvrir une âme d'enfant doublée de celle d'un homme d'affaire dur en affaire.
Peter Molyneux (l'ingénieux game designer de Populous, Syndicate, Black and White ou encore Fable) a inventé un nouveau genre de jeu en mélant le fun des attractions délires et la gestion sérieuse à la Sim City.
Barbe à Papa et gros dollars
En terme de gestion, Theme Park est très complet et ne manque pas de surprendre. On gère le design du parc (du rosier qui pique au W.C ultra-moderne), les attractions (Manèges en tout genre ou Grand Huit...), les boutiques (Souvenirs, salles d'Arcade...) ou les restaurants (Glace, Fast food, Brasserie... ).
La gestion va jusqu'au taux de sel qu'on met dans les frites (pour les faire boire du Coca, mettez en plein !), la vitesse des manèges (attention à ne pas faire vomir ses visiteurs) ou le salaire des balayeurs et des hommes-nounours... La rentabilité tout azimut nous transforme d'ailleurs en patron dur en affaire et sans état d'âme, prêt à virer du personnel si nécessaire.
Dans le mode de gestion complète, ce sont les commandes de produits, les négociations salariales (et les grèves qui s'ensuivent) ou encore le boursicotage qui se rajoutent aux difficultés.
"Le client est Roi !"
N'oubliez pas cette maxime car les visiteurs ont beau avoir de bonnes bouilles, ils n'hésiteront pas à se montrer râleurs. Vous pourrez vous en rendre compte rapidement avec les petits pictogrammes qu'ils ont au-dessus de leurs têtes (procédé ingénieux qu'on retrouvera d'ailleurs dans Fable) : un dollar sur fond noir quand ils jugent les prix exorbitants ou bien une canette écrasée quand ils trouvent votre parc dégueulasse etc...
En fonction de leur avis, vous pourrez améliorer votre parc (ou pas...). Attention, quand rien ne va plus (parc sale, attractions qui explosent...), ce sont des délinquants saccageurs qui investissent votre parc.
Trognon comme une Pomme...
Theme Park ne propose pas beaucoup d'environnement, le gazon reste bien vert d'un continent à l'autre mais le jeu est infiniment mignon, émaillé de milles petits détails amusants.
On prend beaucoup de plaisir à voir son propre parc s'animer. Les visiteurs ont de bonnes têtes et les voir faire du Grand Huit dans un circuit qu'on a soi-même construit a quelque chose de vraiment trognon. Apparemment, à voir nos petits bonshommes voltiger dans les airs, on l'a vraiment construit n'importe comment notre Grand Huit. :)
Par rapport aux versions 32-bit (je possède également la version Saturn et j'ai beaucoup joué à la version 3DO), les cinématiques en images de synthèse sont absentes. Néanmoins, la version Jaguar est très colorée, plus pêchue même que ses consoeurs. Il y a encore plus de petites animations délires (le Train Fantôme, la pêche aux canards etc...) et quelques aléas climatiques comme la pluie ou la neige sont de la partie.
En revanche, la maniabilité avec l'imposante manette Jaguar manque de souplesse. On a trop souvent tendance à regarder les touches pour accéder à la plus élémentaire des options. En vitesse maximale, le jeu rame outrageusement (un peu comme Syndicate du même éditeur sur cette même Jaguar). Autre défaut, le système de sauvegarde, n'opérant qu'après la vente d'un parc, nous oblige a jouer de très longues parties non-stop.
Mais le principal défaut de Theme Park, toutes versions confondues, est un défaut inhérent au genre qu'est la Gestion. On s'en lasse au bout d'un moment. Vendre son parc pour le refaire ailleurs n'apporte pas grand chose... Pire, avec la vente, on perd même toutes les attractions qu'on avait patiemment glané au fil des années !
M'enfin, il y a tout de même de quoi s'amuser un bon moment. Et puis, en dehors de toute gestion, construire un Grand Huit de folie (loopings à déraison, virages impossibles, pentes en dents de scie...) pour ensuite le tester sur de malheureuses et innocentes victimes, c'est clairement le pied !
Que ce soit en mode "bac à sable" ou en gestion totale, les possibilités sont immenses et le jeu est très fun. Sur Jaguar, Theme Park est un vrai petit rayon de soleil !
Un petit come-back sur Orion qui a ragaillardi la Jaguar et la scène Homebrew avec ses jeux.
Orion a sorti en 2009 Orion_'s Jaguar Collection,une compilation de ses jeux sur Jaguar CD qui rassemble le travail de 3 années de programmation. On y retrouve parmi d'autres jeux l'excellent puzzle game DiamJag, sa version étonnante en 3 dimensions, Ozmosys, et un jeu de plates-formes, Jungle Jag, chaînon manquant de la Jaguar entre Dino Dudes et Rayman.
Jungle Jag
Sa compilation comme chacun de ses jeux sont téléchargeables sur son site perso (qui présente également d'autres projets sur d'autres machines), la plupart sont jouables sur émulateur ou sur CD :
Petite news de l'été, Jagulator, un émulateur qu'on a longtemps cru abandonné a été repris récemment... Et ma foi, le résultat est plutôt prometteur. Il n'y a pas encore de grand écran, pas de son et la vitesse des jeux n'est pas encore réglée... mais quelques jeux sont jouables ! Sûr qu'il fera de l'ombre à Project Tempest et à Virtual Jaguar à l'avenir. A suivre donc...
Le lien officiel : lien supprimé, le site n'existe plus, tristesse... [edit du 04/05/2018]
Avant de vous lancer, il faudra éditer les paramètres de configuration (fichier "ini") en indiquant le chemin du répertoire pour le bios jagboot.rom.
Voici un test (assez) enthousiaste de Tempest 2000 sur Jaguar, récupéré du numéro de Gen 4 de Juin 1994. Ce jeu est aujourd'hui considéré comme le chef d'oeuvre de son concepteur, Jeff Minter, un des 1001 jeux à jouer dans sa vie, d'après l'ouvrage de référence signé Tommy Mott, rédacteur en chef du magazine Edge.
A noter que ce qui a tué la Jaguar est bien résumé dans le test qui suit : 5 jeux en 5 mois depuis la sortie de la console fin 1993. Je les énumère ici : Cybermorph, Trevor Mc Fur in the Crescent Galaxy, Raiden, Evolution Dino Dudes et Tempest. Difficile de s'imposer avec si peu de jeux au démarrage.
Instant nostalgie avec un test d'Alien Vs Predator, extrait du premier numéro de CD Consoles, datant de Novembre 1994.
Je profite de ce post également pour vous souhaiter à tous de joyeuses fêtes !
La mention "existe aussi sur Super Nintendo" juste au-dessus prouve qu'il y en avait de la bonne à l'époque ! Oui, il y a bien un beat-them-all en 2d portant le même titre sur Super Nintendo, mais hormis ce titre qu'il partage, ce ne sont absolument pas les même jeux... La preuve en image :
Salut à toi, lecteur de passage et/ou fan de la Jaguar
Le 07 juillet 2009, naissait ce modeste petit blog dans lequel je mettais toute ma flamme et mon envie de faire découvrir l'univers de cette console mal-aimée.
J'avoue que ma passion a souvent été prise de vitesse ces derniers temps : grâce à une (incroyable) communauté autour de la console, toujours aussi active, de nouvelles sorties de jeux (encore et toujours) et des accessoires incroyables. Je suis toujours autant surpris que la Jaguar puisse faire parler d'elle, encore aujourd'hui, souvent en bien, et parfois en mal.
Aujourd'hui, parce que toute chose a une fin de mon côté, j'annonce la fin du blog, non pas aujourd'hui, mais dans un peu plus de 6 mois, soit le 07 juillet 2019. Soit dix ans après le premier post, histoire de marquer le coup. Il y aura quelques tests (enthousiastes) et des infos (prometteuses) d'ici là. Après, je me concentrerai sur d'autres activités. J'imagine qu'une nouvelle page se tournera. En espérant, dans tous les cas, que la Jaguar vive encore et encore... ^^
1995 - Atari (développé par High Voltage Software)
Flipper
Demain, le désastre...
Sur le doux thème de l'apocalypse, on a donc droit à deux tables de flipper : The Tower et Ruiner.
Dans un style Heroic Fantasy, The Tower fait inévitablement penser au flipper Devil Crash sorti il y a quelques années sur PC Engine. Beaucoup plus sobre que son ainé (moins de monstres et plus de cibles) voire sans grosse surprise, The Tower se compose de trois étages avec deux flips pour chaque étage. La mission consiste à envoyer 3 sorts pour détruire la tour de la sorcière.
Ruiner est plus surprenant. Il nous propose une table sur la bombe A et rappelle la paranoïa qui sévissait aux Etats-Unis dans les années 60. La peur d'une guerre imminente illustrée ici par le système d'alerte américain "Defcon". Le niveau monte à mesure que l'on réussit les missions.
Ce flipper est très original tant sur le fond que sur la forme puisqu'il propose deux tables côte à côte. Du jamais vu dans un jeu de flipper !
Plutôt bien fait
Mélange de réalisme -cibles et bumpers très classiques- et de délire -avec des avions qui explosent lorsqu'on les touche avec la bille- Ruiner Pinball est un bon jeu de flipper. Toujours amusant, avec des petites missions qui s'enchaînent bien et un score qui peut à tout moment s'enflammer. Le Multibille est toujours un rare et grand moment de délire.
Une Tiny Cam en bas à gauche de l'écran zoome astucieusement sur les objectifs de la mission. Du coup, on sait toujours quoi viser pour faire des points.
Graphiquement, les tables sont plutôt colorés et agréables à l'oeil... Mais le jeu usant beaucoup du zoom, est quand même bien pixellisé et un peu baveux.
La bille va plutôt vite et plutôt bien. L'inertie est respectée et il n'y a pas de facheuse surprise comme une bille mal animée se téléportant ou flottant inexplicablement dans les airs. Le scrolling est fluide, tout juste peut-on lui reprocher d'être un peu flou.
Défaut mineur mais défaut quand même, les flips comme la bille ne se démarquent pas assez par rapport au décor. Au début, ça peut poser quelques problèmes.
Du Highscore en veux-tu en voilà !
Le flipper The Tower apparaît plus classique et moins intéressant que Ruiner.
Mais c'est sur cette table que j'ai eu des gros shoots d'adrénaline. C'est sur cette table que le score a littéralement explosé. [NEW EDIT] J'ai même fait 1 milliards de points sur une partie anthologique ! Sur la première bille, j'ai réussi à dépasser les 800 millions de points avec 4 ou 5 Multiballs d'affilés et autant d'extraballs gagnés. Au final, avec 5 billes, en mode factory, j'ai atteint 1 048 875 310 points !
Ruiner n'est pas moins amusant mais pour faire des points, il faut impérativement réussir les missions. Arrivé au Defcon 3, j'ai atteint les 192 millions.
A première vue, Ruiner Pinball ne paie pas de mine d'autant que l'action s'avère assez classique et les possibilités de faire du score pas spécialement nombreuses. Mais après quelques parties plutôt intenses, un constat s'impose : Ruiner Pinball est vraiment amusant.
Ruiner Pinball est un très bon jeu de flipper ! Les montées de speed sont magistralement gérées. Lorsqu'on connaît bien les tables, la joute est énervée et bien débridée. Des parties beaucoup plus folles pour ma part que sur l'autre jeu de flipper de la Jaguar, l'ultra classiquePinball Fantasies.
1995 -21st Century Entertainment (développé par Spider Soft)
Flipper
2 More for Mad
Avec Pinball Dreams et surtout Pinball Fantasies, les suédois de Digital Illusions ont établi les mètres étalons du genre. Un jeu vidéo de flipper vu de dessus, des tables proposant une action réaliste avec des élements du flipper loin de toute fantaisie (flips, bumper, rampes...) et une réalisation, du moins sur Amiga, en tout point excellente (scrolling fluide, inertie de la bille respectée et vitesse d'animation parfois surprenante).
Au menu de Pinball Fantasies, quatre tables ayant chacune un thème distinct : la fête foraine ambiance barba-papa, la course automobile avec du Burnin'Rubber d'enfer, le jeu télévisé style "qui veut gagner des millions de brouzoufs" avec son présentateur belles-dents et enfin le monde de l'épouvante empli d'effroyables sorcières et de têtes de mort un peu trop souriantes...
Down The Drain
La version Jaguar offre une meilleure résolution, une bille redessinée et quelques teintes colorées en plus par rapport à la version Amiga. Mais on ne peut pas dire que la réalisation nous estourbisse le museau. A vrai dire, mes premières impressions et mes premières joutes furent assez mitigées. Je trouvai ici un titre 16-bit à peine meilleur qu'une panoplie de jeux du même genre.
Et puis, pour des flippers dit "fantaisistes", je cherche toujours la fantaisie. Les tables font dans le sobre. Les dessins décoratifs (une tête de clown, une voiture etc...) se comptent sur les doigts d'une main.
Coté jeu, la déception pointait aussi le bout de son nez. Pas de bonus de départ, un multibille inexistant (je me demande d'ailleurs s'il existe encore), pas ou peu de surprises visuelles (la bande du score des bonus en haut de l'écran peine un peu à s'animer) et auditives (presque pas d'explosions sonores comme dans les vrais flippers)... Et je n'avais surtout pas le temps de prendre mon pied : on perd rapidement ses billes lors des premières parties.
la Technique du Back Flip
Avec l'habitude, on maîtrise un peu mieux les flippers et on découvre pour chacun d'entre eux les principaux objectifs pour scorer. Et on ne se concentre que sur le jeu, appréciant les flippers non pas pour leurs dégaines (le jeu reste quand même sympathique graphiquement) mais bien pour les difficultés propres à chaque table.
Dans Party Land, le score s'enflammera par le biais d'actions enchaînées et bien réalisées, dans Speed Devils, ce sont les multiplicateurs et les cibles qui nous permettront de passer à la vitesse supérieure. Pour Billion Dollar Game Show, c'est la roue de la Fortune avec ses tas de bonus qui décidera de la votre et pour Stones N Bones, l'accent est d'avantage mis sur les rampes.
M'enfin, du moins, c'est ce que je crois car j'ai l'impression que le jeu a encore quelques surprises sous son chapeau.
10 milliards 117 millions !!!
C'est mon score avec 3 balles en mode Hard sur Stones N' Bones. C'est peut-être une table facile avec des rampes simples d'accès, des extra-balls à foison et une Tour qui s'ouvre sans trop de difficulté, mais quand j'ai vu le score s'afficher, je me suis pincé. 10.117.000.000 !! (pour admirer tous ces chiffres, cliquez donc sur le lien que voilà : LE HIGHSCORE DéMENTIEL). Score démentiel surtout en comparaison de mes habituels faits d'honneur : 114 millions sur Party Land, 67 millions sur Billion Dollar Game Show et 51 millions sur Speed Devils...
C'est ça la grande qualité de ce Pinball Fantasies, la possibilité de faire des scores inimaginables. A chaque nouvelle bille, on a le secret espoir d'atomiser son record précédent.
Même si dans le genre flipper, j'ai préféré l'atomique Ruiner Pinball sur Jaguar, n'hésitez pas à les avoir tous les deux. Ils se complètent parfaitement : folie et originalité pour l'un, classicisme et profondeur de jeu pour l'autre.
J'ai pu tester des jeux sortis très officiellement après la mort de la console en 1996. Voici un petit aperçu de ces jeux méconnus (il n'y sont pas tous) :
-les jeux édités entre 1996 et 1998 par Telegames :
Towers II : Plight of the Stargazer
Un Dunjeon Master like qui comble un manque évident de jeux Héroïc Fantasy sur la 64-bit d'Atari.
Les célèbres Worms de Team 17 font aussi la guerre sur Jaguar.
On trouve là une version équivalente à celle sortie sur Playstation (les cinématiques en moins) : fonds colorés et détaillés, animation des lombrics bien marrante pour un jeu de massacre totalement addictif lorsqu'on y joue à plusieurs. Un jeu en version cartouche à avoir coûte que coûte dans sa collection ! Le test complet ici : http://jagfan.canalblog.com/archives/2014/08/06/30365485.html
World Tour Racing
Sur Jaguar Cd. Cette simulation de F1 se veut très réaliste avec un championnat long et complet. Les contrôles sont précis, en tout cas bien plus que dans Checkered Flag, on a même l'impression que l'on a la direction assistée dans les virages. le test complet par là : http://jagfan.canalblog.com/archives/2016/05/10/33788058.html
L'impression de vitesse est moyenne. M'enfin, le jeu tient bien la route en exploitant les capacités du Jaguar et du Cd (décors fournis, pas mal de contenu et beaucoup de cinématiques).
Détail amusant, on retrouve sur les panneaux publicitaires tout plein de clins d'œil aux jeux Jaguar précédemment sortis. :)
Breakout 2000
Le casse brique d'antan remis au goût du jour à la sauce 2000. Sympathique !
Shoot 3d CULTE pour les fans purs et durs de la Jaguar (moi je ne suis qu'un Newbie Fan). Sa difficulté est légendaire !
Personnellement, je n'y ai joué que quelques minutes (en 2011), j'ai trouvé ça un peu bourrin et vite ennuyeux, les ennemis (des polygones) se répétent à l'infini. Il paraît que ça change après... Je demande à voir. :)...
Egalement, le test de Zero 5 sur un numéro de ST Mag de l'époque, récupéré sur Abandonware.org :
Iron Soldier 2
Telegames a également édité la suite de la célèbre simulation de mécha de la 64-bit d'Atari, disponible en version cartouche ou Cd. Au programme : des graphismes améliorés avec des textures, des cinématiques pour la version Cd et une difficulté nettement revue à la hausse...
-les jeux abandonnés, repris et édités par Songbird Production dans les années 2000 (!) :
Skyhammer
Développé initialement par Rebellion (AvP quand même), ce shoot en 3d mappée nous fait visiter des villes titanesques dans une ambiance à la "Blade Runner".
Un jeu déjà paru sur Amiga et développé par Krisalis Software. Comme dans Marko's Magic Football, on y incarne un petit joueur de foot qui se sert de son ballon pour dégommer piétons, chiens et chats.
Le jeu n'est pas désagréable mais je l'ai trouvé très pauvre graphiquement (on trouve mieux sur Amiga 500) et les niveaux paraissent aussi un peu vides d'obstacles.
Total Carnage
Un jeu à la Commando totalement 16-bit en version cartouche (et la belle boîte qui va avec) sorti en 2005 (!!).
Fun et très difficile, les parties sont courtes. C'est à peine mieux réalisé que la version qui tourne sur Super Nintendo mais quelques animations gores et cartoon (notre bonhomme explosant sur une mine avec le bide perforé, les ennemis en flamme etc...) sont bien drôles.
Il y a d'autres jeux et des bons, paraît-il, mais je ne les ai pas testé. Je vous laisse les découvrir.
Il n'y a pas que les graphismes dans la vie d'un joueur, il y a aussi Zoop !
Zoop est un mystère qui aura été pendant longtemps un os à ronger pour tous les amateurs de Puzzle Games tordus, une bizzarerie dont la simplicité, pour ne pas dire le dénuement, fait tout le sel et le poivre du jeu...
Quatre couleurs
Sorti quasiment sur tous les supports existants à l'époque (Game Gear, Megadrive, Super Nintendo, Saturn, Playstation, PC et Mac), on ne peut pas dire que la version Jaguar se démarque du lot des conversions...
C'est toujours aussi austère et minimaliste concernant la présentation. A part quelques nuages, aucun dessin ne viendra égayer le jeu et les fonds sont unis et parfois bien criards !
On peut rester dubitatif après la première partie : le jeu est dur et l'aridité de l'ensemble laisse à penser que l'on ne va pas y passer toute la journée.
Et pourtant, Zoop fonctionne comme une bouillote...
La Bouillote
Le but du jeu est simple, à l'aide d'un curseur, il s'agit de dégommer des pastilles de même couleur avant qu'elles ne débarquent dans votre base. Du classique de chez classique dans un Puzzle Game, sauf que là, les fameuses pastilles arrivent de tous les cotés : en haut, en bas, à droite, à gauche ! Vu que ça va de plus en plus vite et que les pastilles sont de plus en plus nombreuses, c'est souvent la grosse panique à bord ! Une seule règle : moins y en a à l'écran, mieux c'est !
Coté option, c'est simple, il n'y a que deux modes de jeu : le mode Level qui se distille par vagues en faisant disparaître toutes les pastilles restantes une fois le niveau suivant atteint (c'est là, souvent, qu'on pousse un "ouf" de soulagement !) ou le mode Continual, beaucoup plus dur, qui vous propose une partie marathon avec des niveaux qui s'enchaînent sans discontinuer.
Chaque mode propose 4 niveaux de difficulté et le choix du level 1 à 9 pour débuter.
Les bonus sont peu nombreux mais apportent cet inexplicable grain de folie aux parties. Il y a le soleil qui dégomme une ligne entière, la fleur qui zapouille les pastilles de même couleur, l'éclair qui azimute des blocs de pastilles qui se touchent ou enfin les zigouigouis qui se collectent patiemment. Au bout de 5 zigouigouis glanés, tout l'écran est nettoyé (à nouveau un "Ouf" de soulagement !).
Histoire d'exploser le Highscore, vous aurez aussi droit à des bonus de 5000 ou de 10.000 points pour les lignes complètes.
Grosse Panique à bord !
Pour un Puzzle Game, après les premiers levels en guise d'amuse bouche, j'ai rarement vu aussi speed, énergique et vitaminé ! Sur une musique Jazzy au tempo lent et moqueur, le jeu fait très rapidement appel à des réflexes et à une capacité d'analyse hors-normes (que je n'estimais pas forcément avoir avant d'y jouer !).
Il n'est pas rare d'ailleurs au début de rester concentré sur une partie de l'écran avant de s'apercevoir qu'on a oublié de nettoyer l'autre, là où ça déborde de toute part ! La grosse panique nous fait perdre alors tous nos repères !
Les retournements de situation, comme dans un bon vieux Tetris, sont fréquents et se sauver d'une mort certaine en un millième de seconde toutes les cinq secondes provoque un plaisir fou !
Avec l'habitude, on jonglera du regard, cherchant à faire des piles de couleurs bien propres plutôt que de shooter comme un fou furieux dans tous les sens.
Zoop est un peu le Tempest 2000 en 2 dimensions. Assez proche coté sueurs froides d'un jeu d'action, ce sympathique Puzzle Games électrise le joueur pour de courtes parties et a pour moi toute sa place dans la logithèque de la Jaguar.
Downfall est le tout nouveau jeu de Reboot et le premier jeu Jaguar de l'année !
Inspiré de Man Goes Down, un homebrew paru sur Atari 2600, le principe du jeu est simple et efficace. Sur le rythme d'une techno qui ne sortira plus jamais de votre tête, on doit rester en vie en sautant sur des plateformes qui montent, qui montent, le tout étant biensûr de ne pas tomber dans le vide ou de se faire écraser en haut de l'écran par la plate-forme.
Dans cette chute vertigineuse (ponctuée de nombreux game over), notre petit bonhomme pourra parfois récupérer des fruits ou des petits ballons... :)
Parlons un peu de l'émulation Jaguar qui est, à de rares frémissements près, au point mort depuis plusieurs années. Oui, je sais, quand on est un vrai joueur, l'émulation, c'est le mal !
**MAJ DU 16/05/2023**
-Près de 20 ans après les premières tentatives d'émulation, nous tenons ENFIN un excellent émulateur qui émule tous les jeux Jaguar à la perfection : BigPEmu
Et surtout, il est facile d'accès, aucun besoin de bidouiller, tout est configuré et optimisé à l'avance. Une véritable merveille, le lien par ici : https://www.richwhitehouse.com/jaguar/
Rich Whitehouse, qui en est l'auteur, a travaillé tout récemment sur la (fabuleuse) compilation qui célèbre le 50ème anniversaire de la marque floquée du mont Fuji, j'ai nommé Atari50 : BigPEmu a donc servi d'émulateur légal pour la section jaguar
A noter que le support Jaguar CD est désormais, et parfaitement, émulé avec la toute dernière version 1.054 et que le support VR (!) est bien en projet.
-Pendant de longues années, mon émulateur préféré, ce fut le vénérable Project Tempest
On peut télécharger la dernière version en date, qui date quand même de 2004, sur le site officiel de Ville Linde : http://pt.emuunlim.com/
Project Tempest v.0.95 propose donc quelques options comme la possibilité de configurer la manette, de limiter les FPS ou d'ajouter un filtre et émule parfaitement la plupart des jeux. En utilisant des fichiers image, il fait même marcher quelques jeux Jaguar CD !
Liste des principaux jeux correctement émulés :
Alien vs Predator Baldies (sur CD, plante au bout de quelques minutes, gros bug sonore) Bubsy Cannon Fodder Checkered Flag DiamJag Doom Do The Same Double Dragon V Dragon Fever Pitch Soccer Flashback Painter Pinball Fantaisies Pitfall Primal Rage (CD) Project One Raiden Rayman (sans le son) Sensible soccer SuperFly DX Syndicate Tempest 2000 Theme Park (ça plante au bout de quelques minutes) Troy Aikman NFL football Utra Vortek Val d'Isère Wolfenstein 3D World Tour Racing (CD) Zool 2
Pour démarrer les démos (Native...) et les jeux amateurs (SuperFly DX ou Beebris de Reboot, Do The Same de Jagware ou encore Painter), tapez :
Download Address : 4000 Start Address : 4000
-Virtual Jaguar dispose de plusieurs versions.
A l'origine, il s'agit d'un projet abandonné par son auteur, David Raingeard, qui a été repris ici : http://icculus.org/virtualjaguar/
Attention, la dernière version en date n'est pas forcément la plus compatible avec votre PC, ni la plus performante... Ma préférence va à la version WIP de Virtual Jaguar, la 0.8 qui émule quasiment tous les jeux et est le meilleur complément à Project Tempest. Le seul souci, c'est qu'il n'y a pas d'option, pas de musique et aucun moyen de configurer la manette.
Voici les différentes touches :
grand écran : alt+entrée
touches clavier:
a b c
o option p pause
-Il existait également T2K (ou Tempest 2000, hommage au jeu du même nom) qui émule correctement avec la musique et quelques options :
Defender 2000, Sensible Soccer, Trevor McFur in the Crescent Galaxy et Tempest 2000.
Pour cet émulateur, je n'ai pas trouvé de site officiel mais en farfouillant sur le web, il est assez facile à trouver.
Après des passages remarqués sur 16-bit, Bubsy est de retour dans un épisode exclusif pour la Jaguar. Le voilà perdu au beau milieu de contes de fée embrouillés, avec pour mission de remettre de l'ordre dans tout ça. Au menu : Alice au pays des merveilles, Jack et le haricot magique, les contes des Milles et une nuits, 20.000 lieux sous les mers et la maison des sucreries d'Hansel et Gretel...
Reprenant une formule déjà éprouvée, et appréciée, à la sauce piment rouge, cet épisode a eu le don de diviser les foules en deux camps : ceux qui l'ont détesté jusqu'à la rage et ceux qui l'aiment à la folie et plus encore...
Chat va pas la tête !
Pour tout avouer, ce Bubsy, je l'ai eu en horreur pendant de longues années. Un jeu tellement difficile qu'il a fonctionné sur moi comme un repulsif pour chat.
On retrouve pourtant ce qui faisait le charme des épisodes 16-bit (Bubsy in: Claws Encounters of the Furred Kind et Bubsy II) : un univers barré, vaste et labyrinthique, des ennemis délirants et un Bubsy au sourire ravageur avec des mimiques bien cartoons. Le jeu est coloré et très fin et les animations sont tordantes (surtout les morts de Bubsy). Mais alors pourquoi tant de haine ? Pourquoi ce premier niveau à rendre neurasthénique n'importe quel joueur ?
L'équation est simple, Bubsy meurt dés qu'il se fait toucher et comme il y a un ennemi mobile ou imprévisible tous les dix mètres, on peut mourir toutes les dix secondes. La difficulté provient aussi du fait que Bubsy fonce à toute berzingue et qu'il faut constamment le freiner. Avec ses glissades, son inertie particulière, ses sauts qu'on jugera approximatifs, on trouvera le jeu injouable.
Dés le tout 1er niveau (et il y en a 15 !), on s'en prend à la manette, on hurle, on s'arrache les cheveux. On peste sur la jouabilité, sur les ennemis trop nombreux, lesquels apparaissent sans qu'on puisse réagir.
Si au fil des parties, on s'habitue un poil à l'inertie de l'animal, il subsiste trop d'approximations au niveau des collisions des sprites pour ne pas subir la douche froide des morts injustes... Et on se trouve une excuse pour ne plus jouer à ce Bubsy, n'importe laquelle, maudissant au passage les programmeurs de nous faire tant souffrir...
J'ai longtemps classé ce jeu au rayon des jeux pas aimables, pas sympas, pas cools du tout... Puis un de ces quatre matins, j'ai essayé d'y jouer (avec une tasse de thé et une bonne pipe en bois), de comprendre la mécanique du jeu, de m'y mettre sérieusement... Bref, de lui laisser une toute dernière chance...
Un vol plané de Chat
L'erreur qu'on commet lorsqu'on joue pour la première fois à ce Bubsy est d'y jouer comme dans un Sonic. Or foncer ne sert qu'à mourir plus vite. Le véritable but du jeu est de nettoyer avec méthode et d'explorer avec patience les niveaux... De trouver des interrupteurs pour ouvrir des passages, d'aborder et de tuer un à un les ennemis aux comportements bien distincts. De progresser petit à petit.
Jouer à Bubsy peut vite se révéler passionant... Comme dans les premiers épisodes, un bouton sert pour le grand saut et un autre pour planer. On peut sauter pour applatir les ennemis mais il vaut mieux planer car Bubsy peut toucher les ennemis de front sans crainte. Ensuite le vole plané permet de négocier au mieux un saut. Bref, bien jouer à Bubsy consiste à bien planer.
Ne négligez pas non plus le bouton C, qui permet, une fois arrêté, de regarder plus loin en déplaçant l'écran à droite, à gauche ou en haut et d'éviter de se faire surprendre par les ennemis. Lorsqu'on découvre les niveaux et qu'on ne connaît pas les emplacements des bêbêtes (les plus mortelles surtout comme les guêpes kamikazes ou les serpents qui lancent des projectiles), ce bouton se révèle très utile.
In Fine, le chat retombe sur ses pattes
Le jeu est bien plus fin qu'il en a l'air. Le level design (du style labyrinthique) se révèle des plus habiles, semant de-çi de-là des petites variations qui modifient notre approche du niveau. Les objets encombrants d'une table dans les premiers chapitres, les hauteurs vertigineuses des plantes grimpantes dans le second monde, les tentes trampolines du désert dans les contes orientaux, les passages étroits dans les sous-marins dans le monde aquatique...
Sachez aussi que la difficulté, si décriée, ne progresse pas après le premier niveau. Les quinze niveaux sont tous très durs, certains plus durs que d'autres, d'autres plus faciles. Si vous passez le premier niveau, vous n'aurez pas spécialement plus de problèmes à finir les autres, donc ne vous découragez pas !
Alors, oui, certes, les boss, surtout le tout premier (le fameux chapelier fou), sont terribles mais une fois battus, à nous un nouvel univers bien cool et la joie de découvrir un nouveau bestiaire !
Ensuite, le jeu ne bloque pas le joueur dans sa progression, comme c'est le cas de jeux qui paraissent plus faciles et qui n'offrent pourtant aucun continu. On a 9 vies (les neuf vies d'un chat), des checkpoints tout le long des niveaux et surtout des passwords que l'on gagne à chaque fin de niveau... et qui, ma foi, changent tout !
C'est bien connu sur Jaguar, Bubsy est le mal aimé de la plate-forme. Il n'empêche que les plus persévérants connaîtront la véritable valeur de ce jeu, challenge dantesque aussi agaçant qu'attachant. Difficile mais pas impossible et surtout, amusant car diablement stimulant !
Etre fan de la Jaguar suppose qu'on posséde également le Jaguar Cd. Honte sur moi, ce n'était pas mon cas jusqu'à aujourd'hui. Trop cher, trop fragile et surtout introuvable sur les sites de vente (cherchez en un sur e-bay, il n'y en a pas un seul !), je pensais que j'aurai pu m'en passer... D'autant qu'il n'y a pas beaucoup de jeux sur ce support... Mais non, difficile de ne pas céder quand l'occasion se présente...
Pour les présentations, la bête se clipse sur le port cartouche de la Jaguar (faut bien clipser sinon ça ne marche pas) et se présente comme un lecteur Cd tout simple. On a également à l'arrière un port cartouche, ce qui évite d'enlever le bloc si vous voulez faire une petite partie de Raiden ou autres et ce qui permet aussi d'y insérer une cartouche de sauvegarde. Munissez-vous d'une multiprise car le Jaguar Cd a son propre bloc d'alimentation (qui est le même que pour le Jaguar).
Lorsqu'on y glisse un cd audio, le lecteur s'accompagne d'un visualiseur bien sympa, le tout premier du genre. VLM (Virtual Light Machine), c'est son nom, a été conçu par Monsieur Jeff Minter (le papa de Tempest 2000) et génére des images psychédéliques et des explosions de couleurs en rythme avec la musique. A noter que l'auditeur peut interagir et changer les formes de ce feu d'artifice en pianotant sur la manette.
Coté jeu, place à un son de qualité Cd évidemment et à de jolies cinématiques. Je n'ai pas eu droit au jeux et aux cd offerts lors de la sortie du Jaguar Cd (Vid Grid, Blue Lightning...) néanmoins, je me suis procuré Myst le célèbre click and play pour commencer la collection.
A moi les joies des jeux introuvables et de l'homebrew !
C'est une vraie surprise mais je viens d'apprendre que Robinson's Requiem est sorti le 30 mai sur Jaguar CD !! !
Ce hit, transfuge du PC, signé par les français de Silmarils aurait déjà du sortir il y a une quinzaine d'année mais le projet fut abandonné. Il a été repris et finalisé par SongBird Productions.
En 2012, du nouveau sur Jaguar avec DrTypo qui nous propose deux jeux :
-le sobrement intitulé Shoot' em Up -je ne vous cache pas biensûr qu'il s'agit d'un shmup- s'avère être un shoot récréatif avec un vaisseau qui tire, des obstacles et des ennemis. Simple mais très efficace dans le genre.
-Très impressionnant à voir et à jouer, Tube est une sorte de petit cousin à Tempest 2000 et F-Zero. Au programme de ce jeu de course tubesque et coloré : 9 circuits, 3 environnements différents et pas mal d'effets à rendre épileptique une chaise, son coussin et le chat qui est dessus... A essayer !
On continue avec une info qui m'a été signalée par LeatherFace sur ce même blog, il y a un mois... ou deux... Bref, ce n'est pas tout neuf mais en début d'année, Reboot a mis en téléchargement HMS Raptor, un shoot aquatique à tester sur émulateur ou sur Jaguar Cd...
Le jeu s'inspire de Sea Quest, un jeu paru sur Atari 2600. A bord d'un petit sous-marin, il s'agit là de sauver des petits nageurs tout en détruisant à coup de torpilles la flotte ennemie et les requins cannibales.
Le résultat (reprenant quelques éléments à SuperFly DX des mêmes développeurs) est bien mignon et sympathique avec un score qui monte vite.
Another World, le jeu mythique d'Eric Chahi, sort sur Jaguar sur support cartouche (!) en 2012 (!!), grâce à la passion et au travail des Removers, et avec le soutien, excusez du peu, de Monsieur Chahi himself.
Si vous souhaitez acquérir Another World, vous pouvez répondre à un petit sondage qui leur permettra de savoir combien de cartouches produire et donc de fixer un prix, donc n'hésitez pas :
Et on continue notre petite revue de presse avec quelques jeux testés dans le magazine Consoles+ (les numéros sont trouvables sur http://www.abandonware-magazines.org/).
Hormis Alien Vs. Predator qui faisait l'unanimité, et malgré la qualité des jeux, on sent la déception poindre par rapport aux capacités survendues de la machine (les "64-bit" ont fait couler beaucoup d'encre à l'époque) comme sur les tests du trippant Tempest 2000 ou sur le sublime Rayman.
Reste le test assez surprenant de Checkered Flag, assez élogieux, surprenant car le jeu s'était fait étriller partout ailleurs.
Bruce Lee fut et restera à tout jamais le Maître absolu et incontesté des Arts-Martiaux. Sa mort prématurée à l'âge 32 ans et ses films de tatanne (au nombre de 5 seulement) le firent rentrer dans la Légende.
Qui ne se souvient pas de l'arrachage des poils du torse de Chuck Norris dans le Colisée (La Fureur du Dragon, 1972), de ses petits cris, de la furieuse nervosité et de la violence de ses combats ? Objet de culte, son jogging jaune, bandes noires (le Jeu de la Mort, 1973) va même jusqu'à hanter le Kill Bill de Tarantino.
Sorti sur les écrans en 1993, le film de Rob Cohen, Dragon, nous conte de manière (très) romancée la vie de Bruce Lee.
Le jeu du même nom reprend tout logiquement la trame du film et nous propose de revivre les combats les plus marquants du Maître : combats de rue, clandestins, contre Jim Kelly avec sa coupe afro ou bien contre Han, le boss aux griffes acérées d'Opération Dragon.
mon nunchaku dans tes dents
Oui, il n'y a rien de spectaculaire en terme de réalisation, Dragon sur Jaguar reste une conversion d'un jeu paru sur Megadrive et Super Nintendo.
Et si effectivement les décors ont bénéficié d'un soin tout particulier en étant redessinés, et s'avèrent dans l'ensemble assez fins et bien détaillés. On ne peut pas en dire autant des sprites et des animations, honteusement repiqués des versions 16-bit sans une seule once d'amélioration.
Le principe de jeu n'a pas non plus changé. Le jeu assume totalement sa qualité de simulation d'arts martiaux avec un choix unique de perso (à deux joueurs ou tout seul, c'est Bruce Lee sinon rien) et des combats à 1 contre 1 ou bien, c'était nouveau à l'époque, des 1 contre 2.
Ne vous attendez pas à un jeu de baston classique. Il n'y a pas de boules de feu à la Ryu, aucune fantaisie de ce type. Heureusement pour nous, la palette de coups est plutôt large car chacune des directions associés à un bouton nous permettent de varier au maximum les attaques.
On retrouve ainsi tous les coups du Jeet Kune Do, art martial dérivé du Kung Fu, création de Bruce Lee himself.
Au fil des combats, une jauge (la jauge de Chi) se remplira à mesure que l'on tatanne. Une fois à peu près rempli, elle nous offre deux styles de combats supplémentaires : celui du "combattant" qui élargit la palette de coups avec une rapidité accrue, et le mode "nunchaku" qui permet de combattre avec la célèbre arme.
Kill the Dragon !
Le jeu dispose incontestablement de certains atouts : il a un vrai cachet et le coté "simulation" n'est pas mauvais en soi.
Mais bon sang, manier Bruce Lee correctement s'avère pénible. Il y a souvent un temps de latence important entre la pression du bouton et la réalisation du coup à l'écran.
Cette jouabilité n'aide pas à apprécier des combats hasardeux, relevées à la sauce Harissa en termes de difficulté (l'adversaire s'énerve sur la fin), et une collision des sprites qui n'en finit jamais d'être suspecte. Combien de fois on pense toucher l'adversaire... et il ne se passe rien ?
Le jeu ne ménage pas nos pauvres doigts qui bataillent contre une manette, laquelle n'a jamais semblé aussi peu ergonomique, aussi peu encline à exécuter nos commandes.
Avec de l'entraînement, on arrive à comprendre quelques fondamentaux pour progresser, comme l'importance de la jauge "Chi" et de l'écrasement facial lorsque l'adversaire est au sol. Mais si plaisir, il y a, il n'est, hélas, pas bien grand.
A mille lieux des Street Fighter et des Mortal Kombat, Dragon, réaliste, nous propose la palette complète, et sans aucune fantaisie des coups du Kung Fu.
Louable tentative de rendre hommage à cet art martial et à son Maître Bruce Lee, à défaut d'être très jouable ou très amusante...
Retro Gaming Connexion vient tout juste d'annoncer qu'Another World, le jeu mythique d'Eric Chahi, allait sortir très prochainement sur Jaguar (au printemps 2013 pour être exact) en version boîte et cartouche. Il est d'ores et déjà possible de le pré-commander !